De la Poésie et du Vin

Défunt destin....

Mon sourire s'est éteind
Sur notre défund destin.
Une larme coule maintenant
Sur mon visage, en vain.
Sur cette route nommée "vie"
Ne restent que quelques miettes,
Seul signe de cette jeunesse écrasée.
Les rêves, un beau jour, sont détruits
Pour faire place aux cruautés féroces.
Seul surgit le linceul de la pénombre
Qui crache son venin férocement.
Dans ce cahot d'humains insensibles,
Dans ce monde sans vie,
Dans ces regards vides,
Mon coeur jette un cri,
Ultime appel à la population.
Un cri trop fou
Qui dévoile ses angoisses,
Qui dénonce les démons,
Qui appelle l'amour.
Un cri trop profond
Qui s'écrase contre les murailles de l'être
Et meurt à ses pieds dans une terrible solitude,
Et meurt à ses pieds face à leurs silences cruels,
Et meurt à ses pieds, impuissant, devant leur murs trop froids...
Mon âme s'est éteinte
Sur notre défund destin,
Écrasée face à leurs coeurs si durs,
S'est vautrée dans la pénombre de la vie
Pour s'éteindre, enfin, à jamais....


Trinity, juin 1986





















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